La Pierre de Rose, recueil de nouvelles de 150 pages, est paru le 13 février 2007 et a été réédité en mars 2009. |
Le livre |
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4e de couverture :
Que reste-t-il d’un homme ou d’une femme quand ils sont morts et que tous ceux qui les connaissaient sont morts à leur tour ? Une tombe dans un cimetière qui, à son tour, disparaît ? Longtemps après pourtant leurs noms sont encore inscrits dans des registres paroissiaux, des actes d’état civil ou des minutes notariées. Voici cinq histoires qui mettent en scène des personnages insolites d’une même famille paysanne, émouvants ou troublants, jeunes et moins jeunes. Tous ont réellement vécu, ils ont surgi de documents d’archives datant parfois de plus de deux cents ans. C’est en Comminges, tout près des Pyrénées, qu’ils sont nés, ont grandi, travaillé, aimé, souffert. Aux yeux de l'auteur, ils sont devenus des figures d’autant plus attachantes que leur vie a gardé son mystère et cette partie restée dans l’ombre, elle la fait venir à la lumière, puisant dans son imagination ce que la petite histoire des gens du peuple enterre avec eux. Ce livre est une invitation à partager les chagrins, les joies, les émotions et les rires de Pierre, Louis, Baptiste, Elisa, Rose et quelques autres …
Précisions de l'auteur :
En écrivant La pierre de Rose, j'ai retrouvé la jubilation de mes premières années, savourant à la fois le bonheur d’inventer et de chercher une documentation précise. Un grand merci à Marc Roiné, peintre et sculpteur, dont le talent d’illustrateur donne un supplément de vie aux êtres et aux paysages.
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Extraits |
Extrait de
Barbe-Bleue
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Ce qui néanmoins était fâcheux, c’était tous les sous-entendus glissés dans la conversation par les uns et les autres de plus en
plus souvent, pour constater que les deux épouses de Baptiste étaient
trépassées jeunes sans avoir eu le temps de rester mariées bien longtemps. Même
si personne n’aurait su dire à quel âge exactement était décédée la toute
première, on lui attribuait la même destinée qu’à la seconde :
« Morte à vingt-deux ans, le troisième hiver après ses noces, exactement
comme la Marie-Jeanne !
Vous ne trouvez pas ça bizarre, vous ? ».
Baptiste, lui, n’entendait rien, ou se refusait à entendre,
ce qui revenait au même. Avec une belle assurance il promenait partout son
imposante stature, toisant tous ceux qu’il croisait non par arrogance mais
parce que, de fait, il les dépassait de plusieurs pouces et que, dans ces
conditions, il était tout naturellement amené à les regarder de haut tandis
qu’ils étaient condamnés à renverser la tête en arrière pour croiser son
regard, et encore en oblique ! Son visage buriné par le grand air, sa
barbe touffue et par-dessus tout ses yeux noirs, enfoncés dans les orbites,
contribuaient à lui donner un air farouche, qu’il perdait dès qu’il était
assis, car on était alors tout surpris de découvrir l’expression bienveillante
de ses prunelles.
Après cela, allez donc vous faire une opinion sur
l’homme ! La vérité, c’est que, face à celui qui ne ressemble pas à ceux
que vous connaissez, vous êtes immanquablement saisis d’une vague inquiétude
qui vous tient sur vos gardes, à tort ou à raison, tout le problème est là.
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Extrait de
Histoire triste
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Le lendemain il pleut et la jeune fille, le nez collé à la
vitre regarde les larges gouttes s’écraser sur le sol et les tuiles des toits.
La veille au soir, juste avant de rentrer, son grand-père lui a montré un
serpent qui ondulait à quelques mètres : « Couleuvre traversant le chemin,
orage demain matin. » Comme annoncé, le tonnerre gronde, la place est
déserte tout comme le chemin d’Arbas qu’elle s’obstine à scruter avec la
curiosité de savoir si le vieillard viendra ou non jusqu’au cimetière. Elle
pense aux fleurs qui doivent pleurer leurs pétales, là-bas sur la tombe de
Rose. Mais Pierre ne viendra pas. Il est trop âgé, trop fragile pour braver un
temps pareil. Ce ne serait vraiment pas raisonnable, comme le lui font tour à
tour remarquer Bonne-Maman puis Bon-Papa, un brin malicieux car il a bien
compris que sa « petite » comptait sur la suite de son feuilleton
comme elle dit ! Le grand-père est flatté d’un tel intérêt mais il aime se
faire prier. Sa femme, fine mouche, a senti la complaisance qu’il met à narrer
par le menu ce qui est tout de même la vie d’habitants du village, pas un conte
avec des personnages imaginaires et elle le met en garde : n’est-ce pas
déplacé, indiscret ? A-t-il le droit d’étaler ainsi devant une gamine les
malheurs d’autrui ? Elle n’a pas complètement tort, le grand-père en
convient ; mais d’un autre côté, quel mal y a-t-il à faire entendre à de
jeunes oreilles innocentes une belle histoire de la vraie vie avec ses ombres
et ses couleurs, ses rires et ses pleurs, mais aussi sa tendresse
partout ?
Le vieux couple et l’enfant sont dans la cuisine. Une bonne
odeur de pommes s’élève dans l’air car une compote à la cannelle achève de
cuire ...
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