Beau comme un dieu, roman (196 pages), est paru en septembre 2014. |
Le livre |
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Le point de vue de l'éditeur :
Après leurs aventures du « Secret de Lorca », retrouvons Amélie et Julien qui commencent leur année de 3ème au collège de Port-Vendres.
Le cours d’Histoire s’ouvre sur la Grande Guerre.
Nos deux amis travaillent ensemble et leurs recherches les mènent dans le grenier de l’arrière-grand-mère d’Amélie. Un grenier qui recèle de véritables trésors. Les ados découvrent une époque qui leur paraît très lointaine.
Les traces du passé mises au jour deviendront-elles très proches, voire intimes pour Amélie et Julien ?
Une question qui trouvera sa réponse avec Jordi et José, deux poilus de 14-18 dont la vie se dévoile au fil des trouvailles d’Amélie et Julien.
Une histoire émouvante qui nous appartient à tous. Une histoire cachée dans les malles de nos familles et la mémoire de nos parents.
Une histoire dont nous sommes les héritiers.
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Extraits |
Extrait du chapitre 1
"Nouveau programme"
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Une fois, elle avait fait tomber un petit vase bleu, orné de roses, et elle s’était fait gronder. Pas par son arrière-grand-mère, non, par Mamie ! Mais Amélie avait vu un voile de tristesse glisser sur le visage ridé de son aïeule et en avait été bien plus punie que par la réprimande.
La vieille dame avait jeté un regard furtif en direction de la photo encadrée du soldat de 1914, posée juste à côté : c’était un portrait de son père, jeune pour l’éternité, dont elle ne parlait jamais.
La gorge serrée, Amélie n’avait pas osé demander l’histoire de l’objet brisé ni celle du beau garçon mort à la guerre.
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Extrait du chapitre 3
"Questions en suspens"
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Sur la table voisinèrent bientôt un encrier en laiton portant l’inscription « Verdun, on les aura ! », un bougeoir fabriqué dans une grenade, des gobelets martelés et ornés d’intiales, des bagues, des pendentifs, des pipes en bois, des briquets en forme de cercueil, des avions et des chars miniatures, bricolés dans des douilles, et une foule d’autres créations datant de la Grande Guerre.
— Je suis un collectionneur dans l’âme, précisa monsieur Nadal, d’un ton faussement pompeux, c’est-à-dire un vrai maniaque ! Et je fais le maximum pour n’avoir que des pièces authentiques.
— C’est difficile à trouver tous ces objets ? s’enquit Amélie.
— Il faut savoir qu’il y a les « vraies » créations des poilus et tout ce qu’on a fabriqué ensuite pour les touristes, si j’ose dire, avant même la fin de la guerre ! La production industrielle évidemment ne m’intéresse pas.
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Extrait du chapitre 8
"Une mystérieuse rencontre"
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Le solitaire du casot avait fait Verdun, il en était revenu avec des blessures terribles, il avait perdu la main droite, il avait une jambe plus courte que l’autre, il vivait d’une maigre pension et ne voulait voir personne.
Moi, j’ai tout de suite pensé qu’il avait peut-être rencontré mon grand-père ! Je voulais aller lui demander ! Et là, sans que je comprenne pourquoi, le boulanger, d’habitude si gentil, m’a rabrouée pour ne pas dire qu’il m’a envoyée promener.
— Maintenant, assez, petite ! Et d’abord tu m’empêches de travailler ! Oublie tout ça, oublie Jordi, laisse-le en paix lui aussi, ne va pas lui remuer de mauvais souvenirs ! Allez, dehors ! Va manger ton caramel !
J’avais au moins appris qu’il s’appelait Jordi, mais Jordi comment ? Il portait un prénom catalan, il était donc d’ici, peut-être de Banyuls ? J’aurais donné cher pour qu’il me parlât de Verdun, c’est là que mon grand-père avait été porté disparu.
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Extrait du chapitre 11
"Retour à Banyuls"
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— Tenez, les enfants, dit la grand-mère, le carnet de José, la Gueule Cassée, je vous le confie, comme il me l’a confié à la fin de sa vie. Après l’avoir lu, vous me le rendrez. Il n’allait pas très bien, mon cher Jordi, je le voyais de plus en plus faible et ses rares amis du village auraient voulu qu’il aille à l’hôpital ou au moins qu’il consulte un médecin. Il a refusé : « C’est le processus, me disait-il avec un clin d’œil, c’est normal, je suis vieux, si vieux… Je vais bientôt partir. »
Et il m’a donné son carnet. Il ne m’en avait jamais parlé avant. Il m’a seulement dit de le lire et d’attendre « le bon moment » pour le montrer à quelqu’un d’autre.
— Qu’est-ce que c’est, le bon moment ? lui ai-je demandé.
— Tu le sauras mais il faudra d’abord que tu saches attendre…
J’ai attendu des années, et aujourd’hui je suis sûre que c’est le bon moment.
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Extrait du chapitre 12
"Le petit carnet noir"
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Je me remets debout, il faut aller de l’avant. Et toujours ce bruit infernal des marmites et des shrapnels qui explosent, les cratères qui s’ouvrent de tous côtés, la terre qui jaillit en poussière brune.
Soudain, une douleur fulgurante arrête ma course. La tranchée ennemie est à moins de deux cents mètres. Ma hanche est touchée, j’ai l’impression que mes os éclatent en mille morceaux au passage du projectile qui finit sa course dans mon genou gauche. Une pluie de balles continue de s’abattre autour de moi quand ce ne sont pas des obus. Elles bourdonnaient à mes oreilles depuis un moment, ces maudites abeilles.
Si je reste où je suis, je vais mourir. Au prix d’un effort surhumain, je réussis à atteindre un trou providentiel et je me laisse glisser dedans. Quand j’atteins le fond, la souffrance m’envahit des pieds à la tête et je m’évanouis.
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Extrait du chapitre 13
"Un choix cruel"
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Vendredi 16 novembre
J’aime bien passer un moment avec Marcel, le Breton, il est « amoché » comme les autres, je veux dire que nous sommes tous devenus moches ! Mais lui et moi, nous avons un avantage rare par les temps qui courent, nous arrivons à parler, ce qui n’est pas le cas de trop de nos camarades, surtout quand ils ont eu la mâchoire en bouillie.
Marcel connaît les dernières nouvelles avant tout le monde, je l’appelle « ma gazette blanche » parce qu’il a la tête entourée d’un énorme pansement. Il m’a raconté tout à l’heure l’histoire de Vaillant, le pigeon messager ou plutôt le pigeon soldat.
Il se passe des choses incroyables en temps de guerre ! Ce pigeon est un héros qui vient de recevoir un Diplôme de Bague d’Honneur et d’être cité à l’ordre de la Nation. Incroyable !
Marcel m’a dit qu’il était au fort de Vaux. J’ai dressé l’oreille car c’est tout près de là qu’on m’a ramassé sur le champ de bataille de Verdun, en mai 1916. Une compagnie de mon régiment faisait partie de la garnison. Donc, j’y étais sûrement, moi aussi, et en même temps que Vaillant. S’il avait la parole, il pourrait peut-être dire s’il me connaît et raconter ce qui m’est arrivé !
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L'éditeur |
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